Home À la Une OM-SCB : Une victoire, des hommages et des regrets pour l’OM

Deux points séparent l’OM de Monaco, 3e. Pour finir sur une bonne note, les Marseillais espèrent accrocher la Ligue des Champions à l’issue de l’ultime journée. Pour cela, il faut d’abord battre Bastia.

Mendy et Romao suspendus, Lemina encore trop juste, Bielsa replace Ayew pourtant blessé au milieu de terrain aux côtés d’Imbula et Morel à son ancien poste de latéral droit. Avec le Ghanéen au milieu, on peut s’attendre à une équipe résolument offensive. C’est pourtant sur un petit rythme que commence le match. Gignac est le premier à se montrer dangereux (5e, 6e). Bastia est replié dans son camp mais essaye de reprendre un peu le contrôle du ballon, gêné par les Marseillais qui pressent. Pour leur première offensive, les Corses voient Ayité trop court après avoir passé Mandanda (13e). Réponse quasiment immédiate des Marseillais qui vont profiter d’une mauvaise relance bastiaise pour ouvrir le score par Payet, après une bonne feinte. 1-0 (15e). La défense corse fait preuve de précipitation et manque de sérénité face à une des meilleurs attaques du championnat, pourtant pas aussi tranchante que d’habitude. Sio manque le coche près de Mandanda (22e). Les deux équipes restent un peu sur la retenue, ne se livrent pas à corps perdu dans la bataille. Payet à la baguette instigue de bonnes offensives pour les Phocéens, mais aucune ne va au bout. Dans une première mi-temps avec moins de rythme que d’habitude au Vélodrome, ce sont les Marseillais qui ont pris la maîtrise face à des Bastiais enchaînant les petits fautes. Un peu par surprise, Morel va doubler la mise grâce à une frappe de loin détournée par Djiku (39e). 2-0 donc, mais l’OM nous a habitué à mieux offensivement face à un adversaire inférieur mais pas déméritant. Rudy Bucquet va renvoyer tout le monde aux vestiaires sur cet avantage des locaux.

Sans trop forcer, les Marseillais ont pris le contrôle du match avant de faire le break avant la pause. Nkoulou particulièrement solide derrière permet aux hommes de Bielsa de ne pas être inquiétés, alors que Payet se charge de l’animation offensive. Le spectacle n’est pas forcément autant au rendez-vous que prévu, mais l’OM assure l’essentiel en attendant le résultat final de Monaco.

Aussitôt démarré, aussitôt arrêté. A cause de jets de projectiles sur le gardien bastiais, l’arbitre suspend la rencontre pour un quart d’heure réglementaire. Après une demi-heure de pause, les joueurs reprennent. L’OM reprend en attaquant, mais toujours pas à fond. Le break lié à la déception du score de Monaco fait que les Phocéens ne mettent pas autant d’entrain dans ce match que d’habitude. Avec la mainmise sur le match, l’OM subit quelques contres bastiais, qui ne vont pas au bout faute de justesse technique. Les Marseillais mettent du rythme de temps en temps au gré de leurs attaques. Les Bastiais eux subissent, dégagent comme ils peuvent. Alessandrini de loin de trouve pas le cadre (63e) après un beau mouvement. Mandanda sera enfin mis à contribution par Boudebouz, un enroulé peu dangereux (65e). Les erreurs se multiplient côté bastiais, empêchant tout espoir de but. Toujours le pied sur le ballon, l’OM se crée des occasions par Michy (72e, 82e) et Ayew (88e) sans réussite. C’est finakement Ocampos qui va conclure le match avec un but qu’il s’est offert tout seul. 3-0 score final.

Au terme d’un match calme, les Marseillais ont fait parler leur maîtrise et leur armada offensive par trois fois pour terminer sur une bonne note. La frustration est quand même de mise sur la pelouse et dans les travées du Vélodrome puisque le club ne fera pas mieux que 4e cette saison.

Après le coup de sifflet finale, c’est un mélange de joie et de tristesse, avec une pointe de nostalgie qui prend le dessus. Ayew, Gignac (acclamé à sa sortie) et peut être Fanni et Morel ont disputés leur dernier match sous le maillot marseillais. C’est surtout pour le Ghanéen, pur produit du club, qu’il a dans son coeur et sur ses chaussures ce soir que l’émotion est forte. Adoré par une ville, le minot devenu grand va s’envoler en juin, loin de la cité phocéenne. C’est sur des hommages que se clôt cette journée, et les 4 victoires consécutives de l’OM pour finir n’offrira pas au club la Ligue des Champions, l’ASM s’étant imposé à Lorient.