Home À la Une CdM 2014 : L’Espagne, champion sortant sorti

eduardo vargas attaquant du chili

L’Espagne, championne du Monde en titre, vient d’échouer dans sa tentative de double après sa défaite 2-0 contre le Chili mercredi soir au Maracanã. Elle est donc éliminée avant même leur dernier match de poule.

Feu vert pour le Chili et les Pays-Bas qui filent tout droit en huitième de finale. Leur confrontation de lundi prochain déterminera la première place du groupe B tandis que l’Australie et l’Espagne en découdront pour du beurre. Voilà une phrase que personne ne s’attendait à lire il y a encore une semaine. L’Espagne devient ainsi le troisième champion sortant à être éliminé dès la phase de poules du Mondial suivant en quatre éditions, après la France en 2002 et l’Italie en 2010.

Eduardo Vargas a ouvert le score pour le Chili à la 20eme minute après un échange côté droit entre Alexis Sánchez et Arturo Vidal. Servi par Charles Aránguiz, l’autre héros de la soirée, il a gardé son sang froid pour contourner Iker Casillas et planter la première banderille. Juste avant la mi-temps, Aránguiz aggravait la marque en profitant d’une faute de main de Casillas, qui n’a pu que repousser des poings un coup franc de Sánchez…dans les pieds de celui qui portera finalement l’estocade.

La Roja a pourtant eu, comme à son habitude, de longues phases de possession mais n’ont pu créer suffisamment d’occasions franches pour Diego Costa ou son remplaçant Fernando Torres, alors que le pressing intense de l’autre Roja a étouffé le milieu de terrain ibère et que Claudio Bravo, à la manière de Guillermo Ochoa la veille face au Brésil, a héroïquement stoppé les quelques tirs cadrés des champions déchus, comme celui de Santi Cazorla à quelques minutes du terme.

Les ex-champions du Monde n’auront défendu leur titre qu’une semaine à peine. Plus qu’une défaite amère, plus qu’un titre perdu, c’est un cycle pourtant extraordinaire qui prend fin de façon assez ordinaire. C’est peut-être Vicente Del Bosque, sélectionneur de l’Espagne, qui résume le mieux l’état d’esprit des siens et de l’ensemble de leurs supporters à travers le monde : « Je n’aurais pas cru cela possible. C’est un triste jour pour ceux qui ont célébré les succès de cette équipe. »