Gignac, l’homme qui change tout
Éblouissant cette saison où il porte le secteur offensif de l’OM à bout de bras avec Mathieu Valbuena, André-Pierre Gignac est devenu la coqueluche du Stade Vélodrome, lui qui était tant sifflé la saison passée. Retour sur une saison accomplie pour le meilleur buteur olympien cette saison.
Jeudi 2 août 2012. L’Olympique de Marseille se déplace sur le périlleux terrain de Eskisehirspor pour le match aller de son premier barrage afin de se qualifier pour la Ligue Europa. C’est le premier match officiel de l’Olympique de Marseille. Préféré à Jordan Ayew et profitant de la blessure de Loic Rémy, André-Pierre Gignac est titulaire sous les ordres du nouvel entraîneur, Elie Baup. Il marquera un but décisif (1-1) avant de marquer le match retour d’une superbe reprise de volée (3-0). Il ne faut pas chercher, « APG » sera déterminant dans la saison des bleu et blanc.
« Il y a eu un départ canon autant personnellement que collectivement » raconte l’ancien toulousain sur le site officiel de l’OM. Depuis, André-Pierre Gignac a marqué des buts déterminants, tous ramenant des points à l’OM comme face à Sochaux, Montpellier, Rennes, Toulouse, Paris, Troyes, Nice ou encore très récemment Bastia où il a clairement à nouveau endossé le costume du héros. Un costume qui ne lui déplait pas, même s’il met en avant ses coéquipiers tel que Jordan Ayew, Morgan Amalfitano ou Mathieu Valbuena : « Etant attaquant, c’est mon métier de marquer des buts et d’essayer d’être décisif pour l’équipe. C’est ce qui m’importe le plus. J’aimerais gagner tous les matches, j’aimerais marquer à tous les matches mais, malheureusement, c’est plus compliqué. Ça fait toutefois plaisir d’être décisif pour l’équipe car on a tous joué ensemble avec beaucoup de mouvement, de percussion et de très bons ballons de la part des milieux de terrain et des replacements défensifs importants de Morgan (Amalfitano) et Jordan (Ayew) qui ont fait la différence sur les côtés. Je suis fier de mes coéquipiers pour cette performance aboutie et fier d’avoir été décisif pour eux et les supporters. » Gignac a changé, car tout n’a pas été rose pour lui à l’OM.
S’il est à 13 buts (avec une blessure de deux mois dans la saison) à trois journées de la fin, la saison 2011-2012 a été un véritable cauchemar pour l’attaquant olympien. Barré par un Loic Rémy en passe de devenir indispensable aux Bleus, le Martégal d’origine est même obligé d’attendre la 37e journée pour débloquer son compteur but en championnat, un but à la 90e lors de la victoire olympienne face à Auxerre (3-0), un but finalement peut-être plus important que l’on peut le croire pour la confiance du joueur afin de préparer cette saison, clairement accomplie.
Mais le véritable changement pour André-Pierre Gignac cette saison, c’est l’arrivée d’Elie Baup. Le technicien toulousais racontait à son arrivée à l’OM : « « Pour être sincère, c’est le premier joueur que j’ai eu en entretien individuel. Il est le premier joueur que j’ai rencontré, avec qui j’ai parlé. On a parlé de notre projet en commun et de notre projection sur notre saison, et j’ai senti chez lui cette volonté de changer le cours des choses, d’apparaître sous un autre visage« . Aujourd’hui, il l’encense, au même titre que l’indispensable Valbuena : « Il a beaucoup de complicité avec Mathieu Valbuena, il y a eu beaucoup d’échanges à deux. Toute l’équipe travaille pour la récupération du ballon. Il y avait de l’envie de la part des deux de se trouver »
Autant dire que si l’OM cherche un buteur pour la saison prochaine (Alliadère, Cvitanich…), c’est à coup sur pour être la doublure de, désormais, l’intouchable André-Pierre Gignac.
