Home À la Une Ligue 1 : PSG – LOSC, au coeur de la grande première

Récit autobiographique et romancé, d’un enfant du siècle, d’un hôte de salon protocolaire au Stade Pierre Mauroy, Europafoot (par les amateurs, pour les passionnés) peut se targuer d’avoir un intervenant qui était aux premières loges de cette ouverture de championnat. Une grosse journée, assurément, racontée par Clément Brid. 

 

Il est 17 heures, le réveil sonne, direction Villeneuve d’Ascq. La mission commence généralement 3 heures avant le début du match.
La tenue obligatoire pour les hôtes c’est un costume noir, une cravate noire et un rasage du jour.

Le match du jour c’est Lille-Paris, le nord contre le centre, et surtout un moyen de se venger du set encaissé au dernier match (6-1). Une équipe de novices contre l’équipe des records, on voit ça venir d’ici, « on va prendre une trempe » se dit-on à Lille. Lors de la déroute le Z était absent et aujourd’hui, le Z est absent. Seul point commun.

17h45  On se dirige vers le stade rebaptisé (par pure récupération politique) Pierre Mauroy en hommage à un homme qui ne voulait pas du stade et qui était contre jusqu’à sa mort. De loin, c’est vraiment impressionnant, la structure domine les bâtiments alentours, un bel ouvrage.

Bon, de près  par contre, c’est vraiment moche : un stade tout gris, autour, des magasins, des parkings, une proximité avec des grands axes, des métros, des bus. Le placement est diablement stratégique.

17h50, arrivée à la billetterie, avoir travaillé pendant longtemps au même endroit c’est le moyen le plus fiable pour être reconnu par ses employeurs, en l’occurrence la plus grosse boite d’intérim d’Europe. Après avoir eu droit à un salut personnalisé, notre rédacteur signe son contrat, et on lui confie sa première mission.

Il conduit ensuite les petits nouveaux et surtout les petites nouvelles dans les vestiaires, soit le niveau -2, là où les joueurs arrivent. Enfin, le niveau -2 est monstrueusement grand, on y perdrait son chemin, heureusement un stade étant par nature ovale, impossible de se perdre définitivement.

 

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18h : Vestiaire, les filles se changent, les hommes déposent leur affaire et on monte vers les affaires et le niveau +1

18h30 : petit briefing sur les missions et les obligations (être gentil, pas méchant, sourire, politesse, courtoisie). On croise le président Seydoux, Nasser et Di Maria, bon début !

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19h : ouverture des portes, tous les hôtes sont en places, le nombre d’hôtes et d’agents de sécurité a été réduit : en cause, l’augmentation du prix du bail (ce que paye le club pour jouer dans le stade chaque année de 4,3 millions à 4,5 millions) et donc division des effectifs par deux…

19h30 : sortie des équipes du tunnel, petit échauffement rapide, nouvelle méthode, plus de jeux avec ballon du côté du LOSC que du temps de Girard.

20h : Les équipes rentrent, sortie du LOSC féminines sous les vivas.

20h30 : début du match

1er acte : domination totale du PSG, Lille plie mais ne rompt pas, arbitrage en faveur de la lilloise quand même, grosse poussette sur Cavani non sifflée dans la surface.

Elément de changement, faute de Rabiot, tacle par derrière sur Balmont, l’arbitre voit rouge. Assez sévère néanmoins. 30ème minute, PSG 10 Lille 12 …

Deuxième acte

Le LOSC prend les rennes, attaque, obtient plusieurs bons coups francs et corners, sans toutefois trouver la faille. Trapp, c’est du solide.

Troisième acte marquant, toujours en deuxieme mi-temps, jeu en triangle, ballon en profondeur pour Lucas qui élimine Enyama, et BUT. Si Lucas devient aussi sérieux dans la finition à tous les matchs qu’il ne l’est dans l’élimination du vis à vis, il va faire très mal.

Quatrième phase, les Lillois attaquent, tant bien que mal, Boufal est le seul à surnager mais il n’a pas (encore ?) les épaules assez solides.

En somme, défaite logique, mais on a vu plus de jeu que sous Girard côté Lillois, et selon certains, c’est déjà ça de pris.

22h30 : Le stade se vide extrêmement vite, notons aussi que pendant ce match, la présence de parisiens était comparable à celle des lillois.

23h : Il arrive tel un astre près de ma zone, Jaimie Lannister, Hervé Renard. Assumons les faits, il est vraiment très beau, rayonnant, et très disponible, la voix, grave, est suave, on est ravis d’en croiser le charisme et d’échanger des politesses, mais cela ne change pas le résultat malheureusement.

23h30 : fin de mission et retour au bercail, le temps de vous raconter tout ça et de prendre du repos. Allez, le résumé du match en vidéo en bonus :