Home À la Une OM – ASM : Marseille arrache une victoire inespérée

Marseille a réussi à renverser un scénario des plus défavorables pour continuer de rêver à l’Europe. Monaco, qui a éclaboussé le Vélodrome de sa maîtrise tactique, aura fait deux faux pas de trop, et la sortie d’Abdennour sur blessure aura marqué un tournant.

L’AS Monaco donne le coup d’envoi du match. Au sens propre d’abord, puis en inscrivant le premier but de la rencontre après 47 secondes de jeu. Moutinho initie l’action, Lemina repousse faiblement devant sa surface et Moutinho reprend pour placer une frappe sans trembler. 0-1, le match est lancé. L’OM, habituellement peu serein, ne va pas être rassuré. Ils vont pourtant se donner pour aller de l’avant en provoquant au milieu pour décaler sur les côtés, enchaînant les centres sans réussite. Les couloirs représentent la seule opportunité pour l’OM d’atteindre l’ASM. Martial va frôler le 0-2 mais butte sur Mandanda qui sort bien. Globalement, l’OM déserte le milieu de terrain avec les défenseurs placés bas et les attaquants pressant haut. Le seul Imbula a du mal à tenir le poste face à Fabinho, Moutinho et Kondogbia bien organisés. L’équipe de la Principauté va d’ailleurs corriger le tir sur les côtés et verrouiller. Le collectif occupe maintenant le terrain très intelligemment et bloque les transitions marseillaises. Les solutions pour les Phocéens ne se résument qu’à des exploits individuels, pas évidents face à de tels adversaires. Même si Monaco n’approche pas beaucoup la surface, toutes les offensives sont dangereuses. On est plus proche du break que du nul pour l’ASM, qui fait tourner la tête d’une défense prise de vitesse, incapable de relancer. Silva croit d’ailleurs faire ce break mais le poteau sauve Mandanda et l’arbitre renvoie tout le monde dans les vestiaires.

Monaco surclasse l’OM dans le milieu de terrain avec une rigourosité tactique de haute volée et l’avantage n’est absolument pas démérité. Les phocéens devront jouer en équipe et recoller les deux blocs s’ils ne veulent pas couler. Rien n’est perdu cependant, mais un changement est nécessaire dans le jeu côté marseillais.

Alors que le match reprend, on ne constate pas de changement dans l’organisation marseillaise, la défense laisse l’ASM venir. Monaco reste très rigoureux mais ne se livre pas, ne prend pas de risque et semble vouloir gérer. Les Phocéens n’y sont pas, sont surclassés par l’ASM. Gignac a été muet, symbole de l’organisation monégasque. A l’heure de jeu, Martial n’est pas passé loin de doubler la mise mais n’attrape pas le cadre. Payet lui répond avec une superbe volée mais Subasic est présent. Les fautes techniques sont nombreuses du côté des hommes de Bielsa qui n’alignent pas les passes. Mais Monaco connait un gros coup dur avec la blessure d’Abdennour, qui a réalisé un très gros match. C’est sans aucun doute le tournant de la rencontre puisque l’OM égalise d’une tête d’Ayew dans les secondes qui ont suivie (1-1, 78e). Carrasco répond au ghanéen, sans cadrer. Le Vélodrome a pris feu après le but de son chouchou et pousse ses joueurs de la plus belle des manières. La tension augmente et les fautes se multiplient. Loin de se reposer sur le nul, l’OM va aller arracher un deuxième but signé Alessandrini sur une passe de Payet (2-1, 87e) deux minutes après avoir mené un bon contre mal conclu. L’ASM va devant  et la tension est à son comble. Avec de l’expérience et de l’envie, les Marseillais vont tenir le score jusqu’au coup de sifflet final.

Alors qu’ils semblaient incapables de répondre à des Monégasques au dessus, les Marseillais vont arracher les trois points à l’envie, devant son public qui a apporté un gros soutien. Monaco ne peut mathématiquement plus être second mais le calendrier leur est très favorable. L’OM revient à hauteur de Saint-Etienne (5e) et ne lâche pas la LDC, même si leur destin européen est entre les mains de Monaco, ou de leurs adversaires.