Home Ligue 1 Sochaux en pleine crise ?

Trois désillusions en trois matchs. D’abord une défaite à domicile dans le derby face à l’AS Nancy-Lorraine (1-2), puis l’élimination en Coupe de France contre l’ESTAC (1-2), et enfin, samedi, la raclée subie à Annecy contre Evian Thonon Gaillard (5-1). Autant le club Doubien est capable de prestations de très haut niveau, comme contre l’Olympique de Marseille (3-1), le Paris Saint-Germain (3-2) ou même face au Stade Rennais (2-2), autant il est capable de tout gâcher face au plus « petits » du championnat. Le FCSM est désormais relégable après la large défaite contre l’ETG. Comment expliquer une telle irrégularité ?

Ryad Boudebouz, qui quittera très certainement le club en fin de saison, pense que c’est une question de motivation : « On est toujours plus motivé face à Zlatan que face à un plus petit joueur du Championnat ». Omar Daf, défenseur emblématique du club, qui passe d’ailleurs sa onzième saison chez les « jaunes et bleus » pense qu’il y a une certaine peur de perdre plus importante contre les « gros » : « Contre Paris on avait peur. On s’est dit que si on n’était pas à 150% on allait prendre une fessée […] Et on se rend compte que quand on en fait un peu moins… Bah on voit le résultat, comme contre Nancy ». C’est aussi ce qu’il s’est passé à Annecy.

D’un point de vue administratif, la situation n’est guère meilleure : le club n’a pas de président ! En effet, le président délégué, Alexandre Lacombe, a remis sa démission du groupe PSA début janvier. Depuis le 8 mars, c’est Alain Cordier qui assure l’intérim. Celui-ci assure néanmoins que la situation financière est bonne, contrairement à celle de PSA : « Les difficultés de PSA ne concernent pas le club car celui-ci possède son autonomie financière et n’attend pas d’aide du groupe ». Il admire même le travail d’Alexandre Lacombe : « Je ne peux que louer le travail d’Alexandre Lacombe. Il a été un gestionnaire avisé et a mis en place une structure claire au sein de laquelle les bonnes personnes sont aux bonnes places. » Cordier pense que « dans le meilleur des cas, le nouveau président pourra être en fonction à la fin du mois d’avril ou début mai. » Le président intérimaire se veut optimiste quant à la situation sportive du club : « L’équipe professionnelle a les cartes en main pour bien travailler comme c’est le cas de l’ensemble du club. Quant aux difficultés du football français, et même plus largement européen, nous les avons anticipées. Cela a peut-être nui aux performances sportives à court terme du FCSM, mais c’était une obligation économique. Nous continuerons dans ce sens, tout en nous efforçant d’améliorer nos résultats sportifs, comme nous y sommes déjà parvenus dans un passé récent. »

Il ne reste plus qu’à appliquer cette recette, si possible dès samedi contre Valenciennes.