Home À la Une Ligue 1 : « JMA », vecteur de la réussite lyonnaise

Sept championnats de première division, un de seconde, deux Coupes de France, une Coupe de la Ligue, sept Trophées des Champions et une Coupe Intertoto : voici le palmarès de Jean-Michel Aulas avec l’OL. A cela s’ajoutent 17 titres avec l’équipe féminine, dont deux Ligue des Champions. Plus qu’un président médaillé, Jean-Michel Aulas est l’homme fort de Lyon, celui qui a fait d’un club à la peine en Division 2 un des plus grands clubs français.

Le 15 juin 1987 a changé le visage du foot français. Ce jour là, « pour rendre service », Jean-Michel Aulas accepte la présidence de l’Olympique Lyonnais, club de Division 2. Cela est parti d’une phrase lancée par Bernard Tapie à un journaliste du Progrès, et les supporteurs rhodaniens peuvent le remercier. Alors à la CEGID, entreprise qu’il a co-fondée, l’homme d’affaire veut insufler à l’OL une gestion nouvelle. Maîtrisant le monde entrepreneuriale, il applique au club les méthodes de ce milieu. Son projet « OL – Europe » est très ambitieux : remonter en D1 et se qualifier pour une Coupe d’Europe dans les 4 ans. Pour sa première saison en tant que président, il verra son club échouer aux barrages, synonyme d’une autre saison en Division 2. L’année suivante, JMA remporte son premier titre avec l’OL, la D2 et donc la remontée. A l’issue de la saison 90 / 91, l’OL retrouve l’Europe ! Le plan du jeune entrepreneur qui apparaissait comme fou est réalisé.

Lyon tousse lors des saisons suivantes, mais l’arrivée de trois joueurs champions d’Europe avec l’OM coïncide avec du mieux. Les rhodaniens montent en puissance en championnat, et glanent une Coupe Intertoto en 97. A l’aube du troisième millénaire, Sonny Anderson ou Vairelles débarquent au club. La Coupe de la Ligue remportée en 2001, dans un Stade de France qui a des airs de Gerland, ne sera que le prémisse d’une période extrêmement faste pour l’OL. De 2002 à 2008, Lyon remporte 7 championnats d’affilés avec des joueurs comme Juninho, Coupet, Cacapa, Luyindula, Essien, Cris, Diarra, Toulalan, Edmilson. Fort d’excellents joueurs, l’OL peut aussi compter sur un centre de formation d’exception, parmis ce qui se fait de mieux en Europe. Des joueurs qui en sont issues, on peut citer Benzema, Kanouté, Govou. L’armoire à trophée se remplie et le club  réussit sur la scène européenne.

Même si cette période d’excellence est quelque peu révolue, l’OL reste dans le top 5 français, et s’appuie plus que jamais sur son centre de formation, qui a fournit 23 joueurs sur les 33 de l’effectif pour cette saison. Et ce sont ces joueurs qui portent l’équipe aujourd’hui : Lopes empile les bonnes préstations, Lacazette est meilleur buteur, Fekir impressionne pour sa première saison en pro. Même si ses joyaux sont condamnés à quitter le club à moyen terme pour offrir à l’OL une certaine assise financière, le modèle lyonnais s’impose.

OL Land, futur symbole de sa réussite

Et tout ça grâce à un homme : Aulas. Le club est sain financièrement, très bon dans la formation, sportivement compétitif et peut nourrir des espoirs de titre cette saison. Et le projet est toujours en cours puisque la construction d’OL Land suit son cours. Le club est donc proche d’avoir un écrin ultramoderne qui lui appartient, encadré par un complexe aspirant à lui rapporter de l’argent. Cette structure permettra au club de ne pas être pénalisé par le fair-play financier, quitte à connaitre une période moins faste pendant sa mise en place. C’est un coup de maître réalisé par le président, après l’entrée en bourse du club en 2007.

Sa réussite à Lyon lui confère un statut de référence dans le foot français. Il a non seulement participé à la réalisation du fair-play financier, mais a aussi été convié par l’ancienne ministre de la Jeunesse dans l’optique de créer un football français durable. Il peut également se targuer d’avoir obtenu la légion d’honneur. La réussite de l’arbrelois est totale. En 15 ans, il est passé du statut de jeune entrepreneur à celui d’incontournable dans le foot français, entraînant l’OL avec lui. Le chemin parcouru est impressionnant, mais il ne parait pas vouloir s’arrêter là. Le chemin à tracer atteint les sommets, reste à savoir si lui et l’OL les atteindront.