Home À la Une PSG – AJACCIO : Le débrief !

Le débrief c’est quoi ? C’est une analyse complète d’un match que j’ai choisi. Dans ce débrief tout est passé au crible. Si vous avez loupé le match, ceci est une séance de rattrapage. Si vous avez vu le match ceci est comme un complément, une sorte de temps additionnel. Retrouvez cette analyse régulièrement pour les grands matchs, et elle disponible uniquement sur europafoot.com. N’hésitez pas à débattre, à échanger, ou donner votre si vous êtes d’accord ou pas.

 

-Note globale du match : 8/10

Ce match Paris – Ajaccio aura été à sens unique et pourtant c’est bien l’ACA qui en ressort  le plus heureux avec ce point du match nul. Une ouverture du score précoce (9e) des corses aura celé un match jusqu’à la 86e minute et l’égalisation de Cavani pour son 1er but en Ligue 1.  Le PSG a tout tenté auparavant pour revenir, en vain, malgré un nombre d’occasions exorbitant (16). Le match parisien a été complet sauf dans la finition tandis que les ajacciens ont réalisé le coup parfait. Ils ont fait preuve d’une abnégation sans faille pour pouvoir résister et bien défendre. Ils ont failli repartir avec 3 points, mais le siège francilien aura fini par payer. Même si on a assisté à un bon spectacle du dimanche soir, il faut quand même avouer que l’attaque – défense proposé ce soir, devient au bout d’un moment lassante malgré la qualité de jeu proposé par le PSG. Mais la note reste élevée car les ingrédients pour un match de qualité étaient réunis.

-Note de l’arbitre : 7/10

Monsieur Rainville a réalisé un match sérieux ou il a globalement réussi à gérer tout le monde, malgré un début de tension suite à un choc frontal entre Matuidi et Nadeau. Il ne s’est presque pas trompé dans ses interventions mis à part quelques fautes mineures sifflées à tort. Il s’est retrouvé dans une situation presque compromettante à la fin du match en choisissant de ne pas siffler un pénalty qui était très dur à accorder. Donc son choix là-dessus a été plutôt bon. Ses accesseurs ont toujours su signalé les hors jeu et lui a parfaitement su faire appel à eux lorsque c’était nécessaire. Match appliqué en tout cas, il doit persévérer dans ce sens.

-Note du PSG

*Note tactique de Laurent Blanc : 7/10

Laurent Blanc avait choisi de partir sur un 4-4-2 avec la présence de ses 2 attaquants vedettes. Un choix plutôt judicieux en regardant le contenu du match. La consigne première était claire, le bloc devait être placé très haut, et ainsi étouffé un adversaire qui ne possède pas de joueurs assez technique pour ce sortir du pressing. On a bien vu que Laurent Blanc avait anticipé la façon de jouer d’Ajaccio, puisque d’entrée de jeu, toute l’équipe de la capitale était dans le camp corse. Cependant son plus gros échec est de ne pas avoir su faire comprendre à ses joueurs de s’appuyer sur les latéraux. Ils se entêtés à jouer dans l’axe et se sont compliqués la tâche tout seul. Mais la tactique mise en place à forcer l’ACA a joué très bas. Ne leur laissant aucun espace, les parisiens ont monopolisé le ballon de façon dantesque. La patte Laurent Blanc se montre petit à petit car on voit le jeu changer par rapport à l’année passée. Cherchant continuellement le contre rapide auparavant on remarque aujourd’hui le souhait de s’affirmer comme le patron sur le terrain. Si aujourd’hui ce n’est pas 3 points à la clé, il n’en sera pas de même lors des prochains matchs en jouant ainsi.

*Note des joueurs parisiens :

Sirigu (4) : Un seul ballon a joué de tout le match, 2 si on compte le but ou il ne peut pas faire grand chose. Voici comment résumer la soirée de Salvatore Sirigu. Frustrant au plus au point pour un gardien.

Jallet (4.5) : Match moyen de l’ancien lorientais. Le but vient de son côté lorsqu’il n’a pas réussi à contenir Diarra. Si défensivement le travail a effectué était minime, il n’a pas pesé offensivement là ou ce soir cela aurait été un plus. Certes peu servis par ses coéquipiers, il était souvent seul sur son côté. Maladroit en première mi-temps dans la distribution de ses centres, il a failli délivrer quelques passes décisives dans le second acte.

Alex (5.5) : Match solide du roc brésilien même si comme le reste de ses partenaires en défense il n’a pas été dépassé par le travail à faire. Sa qualité aérienne est une grande force pour la défense parisienne tout comme sur coup de pied arrêté.

Silva (7.5) : Il a écœuré Mutu sur le peu de ballon à joué ce soir. Placé très haut sur le terrain il a constamment empêché les ajacciens de ressortir lors de leur quelques tentatives pour attaquer. Offensivement très intéressant ce soir, il aurait pu débloquer la situation pour Paris si la barre ne s’était pas opposée par deux fois et si Ochoa n’avait pas réalisé un arrêt réflexe. Toujours aussi précieux dans la relance francilienne.

Maxwell (5.5) : le latéral brésilien a beaucoup pesé sur la défense adverse. Même si il n’a pas toujours fait les bons choix, il s’est souvent proposé pour apporter une solution. Aurait gagné à être plus excentré et éviter l’axe comme il l’a souvent fait.

Motta (5.5) : activité intéressante de la part de l’italien. Avec Matuidi, ils coupaient très vite les rares excursions corses.  Quelques bons décalages trouvés mais n’a jamais réussi à faire la passe parfaite pour mettre un coéquipier en situation de but à part sur coup de pied arrêté.

Matuidi (6.5): Ses qualités physiques lui permettent d’avoir une couverture de terrain hallucinante. Encore une fois de partout. Très appliqué dans son rôle de récupérateur, il s’est souvent muté en milieu offensif pour apporter un plus à son équipe mais surtout car l’activité offensive ajaccienne était bien trop timide. Il est sorti du terrain en sang suite à un choc avec Nadeau. Remplacé par Verrati (69e) qui a fait du bien par sa technique afin d’épurer le jeu de sa formation

Pastore (4) : L’argentin a été décevant ce soir. Si il c’est montré très disponible et a touché un très grand nombre de ballon, ses choix ont tout, sauf été les bons. Ses passes verticales ont rarement trouvé preneur. C’est dommage il avait une carte à jouer ce soir. Lavezzi (57e) a pris sa place, et a fait très mal à la défense adverse en se montrant insaisissable.

Lucas (5) : Sa capacité a éliminé son vis-à-vis ne fait aucun doute, mais sa capacité à être décisif reste à prouver. Positionné sur son côté droit à la base, il s’est toujours retrouvé dans l’axe, alors qu’il aurait pu profiter des nombreux espaces sur les ailes pour faire parler sa vivacité et sa qualité de centre. Doit encore progresser. Ongenda (76e) à sa place.

Ibrahimovic (7) : Gros match d’Ibra qui a toujours réussi à se créer des situations malgré des remises compliqués de ses partenaires. D’une volonté sans faille pour trouver la situation, il a énormément tenté en vain. Ses débuts au côté de Cavani sont plutôt intéressant, car les 2 hommes ont souvent chercher à combiner sans avoir de réussite cepandant.

Cavani (7) : Même que son compère d’attaque. Les premiers pas de l’urugayen au parc étaient attendus. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’a pas été déçu. Il a mis longtemps à prendre les bons intervalles, mais il n’a jamais lâché et a beaucoup couru. Ses partenaires ont eu du mal au début à comprendre ses appels et ses déplacements. Il marque le but égalisateur sur un exploit individuel.

-Note de l’AC Ajaccio

*Note tactique de Fabrizio Ravanelli: 8/10

Ravanelli avait opté pour un 4-5-1 afin de contenir l’équipe parisienne, en optant pour un bloc bas et axiale. Certes ce n’est pas la tactique la plus esthétique qui soit mais chacun fait avec ses moyens. Et le coach d’Ajaccio était bien lucide, il savait que son équipe ne pourrait rivaliser dans le jeu. Son plan a parfaitement fonctionné grâce notamment au but rapide, mais aussi car les parisiens sont allés là où il voulait qu’ils aillent. Il avait positionné ces deux centraux et ses deux 6 assez proches afin qu’ils quadrillent bien l’entrée de la surface. Ils ont pu couper les lignes de passes parisiennes et les mouvements rapides dans de petites zones. Mais à force de subir son équipe à fini par craquer. Dommage le coup était pourtant presque parfait.

*Note des joueurs ajacciens:

Ochoa (9) (Homme du match) : tout simplement étincelant, il a préservé sa formation d’une valise ce soir. 15 arrêts dont 12 décisifs, que dire de plus ? Il a longtemps résisté, mais il ne peut rien sur l’exploit de Cavani . Il a donné le tournis à l’attaque parisienne, qui trouvait la transversale lorsque ce n’était pas le gardien mexicain. Parades impressionnantes dans des positions bizarres, il ramène ce point de Paris à lui tout seul.

Nadeau (5.5) : Ce jeune latéral a fait un bon match sur son côté. Très présent défensivement il a souvent réussi à bloquer Maxwell ou Pastore lorsque ceux-ci se présentaient. Une bonne lecture du jeu l’a aidé dans cette tâche. Il aurait pu cependant un peu plus soulager sa charnière en venant en soutien. N’a rien pu proposer offensivement ce soir. Remplacé par Hengbart (70e) suite au choc avec Matuidi.

Zubar (8) : Une vraie surprise ce soir. L’ancien marseillais à réalisé une partie extrêmement solide et sérieuse. Ses interventions ont été décisives, et sa dureté sur l’homme a souvent gêner les attaquants franciliens même Ibra, c’est dire.

Perozo (7) : Comme son compère de charnière, Perozo a fait une bonne prestation. Moins décisif que Zubar, il a cependant beaucoup aidé à tenir la baraque corse. Il n’a jamais lâché dans ses duels, et si il paraissait souvent battu aux premiers abords il arrivait tout le temps à reprendre le dessus grâce à cette volonté. Blessé, il a cédé sa place à Dielna (7) à la mi-temps. Dielna a pris la relève de son partenaire avec succès.

Bonnart (5.5) : Même note pour le latéral gauche que le latéral droit. Il a livré un match similaire à Nadeau. Solide sur son côté, Lucas n’a que très rarement pris le dessus sur lui. Il n’a jamais renoncé, et cherchait à coller le brésilien même quand celui-ci dézonait souvent. Inactif comme le reste de son équipe offensivement.

Pierazzi (6) : Match intéressant du récupérateur corse. En récupérant plusieurs ballons chauds, il a évité à sa défense quelques situations dangereuses. Il a par contre été en délicatesse dans la relance, en dégageant en urgence le plus souvent avec de long ballon vers une attaque déserte.

Lasne (5) : Il était un joueur de couloir ce soir, mais il n’en a quasiment pas vu la couleur. Ses rares ballons en attaque, il les a conservés pour essayer de faire monter son équipe, mais cela ne marchait guère. Il a servi de défenseur supplémentaire sur le côté droit.

Pedretti (6.5) : Pedretti a été bon ce soir. Il est buteur sur un beau tir enroulé à l’entrée de la surface. Associé à Pierazzi à la récupération, il cherchait à harceler le porteur du ballon, laissant peu de temps à l’adversaire. Il a parfois eu tendance à se jeter trop vite.

Mostefa (6) : Il a servi de 3e milieu récupérateur au final lui qui était milieu offensif dans la composition d’équipe. Mais qu’importe son sacrifice a permis à son équipe de revenir avec 1 point de Paris. Surtout qu’il n’a pas lésiné sur les efforts empêchant Matuidi ou Motta de jouer trop libre.

Diarra (6.5) : Le malien a fait une prestation encourageante. Sur l’aspect défensif d’abord, ou il a été irréprochable car il est souvent venu en aide de son latéral qui a eu la tâche un peu plus aisé. Mais aussi sur l’aspect offensif ou il a été le seul corse à tenter des choses. Sa qualité de percussion a plusieurs fois surpris Jallet. Il est à l’origine du but.

Mutu (3.5): Match ultra compliqué pour le roumain, esseulé. Tous les ballons (rares) joués dans sa direction ont fini par être perdu. Incapable de s’imposer face à Silva, il s’est senti impuissant ce soir. Il a fini par comprendre que son rôle serait de défendre il a tenté de gêner Silva et Alex placé très haut. Il est le passeur décisif sur le but. Remplacé par Oliech (53e) qui a couru dans le vide.

-Conclusion :

Paris, malgré le match nul, ne doit pas changer ce que l’équipe à réalisé pendant ce match. En effet, en appliquant une volonté de jeu comme cela, le PSG gagnera nombre de ses matchs. Il n’y aura pas toujours un immense Ochoa ou une barre transversale. Paris a changé par rapport à l’année passée en cherchant la maîtrise du ballon et la maîtrise du jeu, chose qui n’était pas vrai auparavant. En jouant ainsi, le club se facilitera la tâche très souvent mais sera perçu autrement. Fini le Paris évoluant en contre, voici le Paris qui veut s’imposer en Patron. De plus son duo en attaque risque de faire mal.

Ajaccio, doit également persévérer mais retenir les leçons du jour. Certes en faisant preuve d’un immense courage en défense ils pourront ramener des points, mais il faut aussi voir qu’ils n’auront pas la même réussite à chaque fois. Ils ne rencontreront pas le PSG toutes les semaines, il est vrai,  mais l’équipe corse doit aussi penser à jouer au ballon. Surement que la tactique de ce soir sera juste appliqué aux grosses cylindrés. Mais ce point était important à souligner.