Home La Chronique (presque) parfaite LCPP : Un, dos, tres…. Viva Espana !

Retrouvez-moi dans ma chronique « la chronique (presque) parfaite » ou plus simplement LCPP très régulièrement. Ce n’est pas une chronique avec date ou horaire fixe, elle est faite en fonction de ce qui se passe dans le monde footballistique et de ce que j’ai envie de traiter. Aujourd’hui il me paraissait important d’évoquer…..

Aucun doute possible.

Un très grand match ! Voilà ce que l’on retiendra de cette finale du championnat d’Europe 2012. Car pour le suspens il faudra repasser. En effet les Espagnols beaucoup trop performants ont très vite mis un terme à tout espoir pour la Squadra (2-0 en 40 minutes). Certes les Italiens n’ont pas été vernis avec deux blessures musculaires dont celle de thiago Motta survenu après les trois changements (30 minutes à 10).

Mais la différence était trop frappante ! Je me demande encore comment on a pu autant douter de la Roja et moi le premier. Une équipe composée de huit extraterrestres, qui a passé la vitesse supérieure quand elle l’a voulu. Au vu de tous les matchs précédents, on pourrait croire qu’ils ont joué avec le frein à main tout le reste de la compétition pour véritablement lâcher les chevaux en finale.

Ce qui m’a profondément marqué, c’est la facilité espagnole. Ordinairement l’équipe a une possession de balle qui frise la correctionnelle, mais durant ce match tout a changé ou presque. Fini les passes latérales, fini les longues minutes en travaillant à l’usure l’équipe adversaire, tout c’est réalisé dans une véritable et magnifique délicatesse. Des passes cherchant systématiquement la verticalité, transperçant 1 voir 2 lignes adversaires. Des contrôles toujours orientés vers l’avant, qui dégagent automatiquement le porteur du ballon de son vis-à-vis.

La seule chose qui n’a pas été bouleversée, c’est le pressing à la perte du ballon. Toujours les mêmes qui l’exécutent, Busquets, Xabi Alonso, Alba, Ramos, Pique, Arbeloa pour éviter à ceux qui sont à la percussion (Iniesta, Silva, Fabregas, Xavi) de faire des efforts inutiles et donc d’être « frais » lors des attaques. Hormis ça, l’Espagne a aussi retrouvé toute l’efficacité qui faisait sa force, qui paradoxalement lui échappait depuis le début du tournoi. Voilà les ingrédients nécessaires pour réaliser un triplé historique (euro 2008, CDM 2010, euro 2012), qui plus est appuyé par un renouvellement constant de l’effectif quantitativement et qualitativement. La route pour la coupe du monde 2014 est désormais tracée….

La Dolce Vita se fini en tragédie.

Les Italiens ont perdu, sur un score très sévère, mais ils auront eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Tout du moins jusqu’à une possibilité de retour, c’est-à-dire jusqu’à la blessure de Motta. On pourra reparler 10 ans des choix de Prandelli pour son coaching, mais ce qui est fait est fait. D’un côté je les comprends, car quand votre équipe est menée 2-0 en finale, vous vous devez de réagir, alors je ne l’incriminerais pas pour ça, mais plus sur les joueurs choisis.

En effet même si il paraît compliqué de ne pas mettre Chiellini titulaire, si il ressent une douleur, l’éventualité de ne pas l’aligner doit être en tête. Et le joueur lui-même devrait avoir le réflexe de le dire à son entraîneur. C’est dur pour un joueur, je le sais, mais il ne doit pas penser qu’à lui mais au groupe. Car cet exemple ne c’est pas simplement vérifié avec Chiellini mais aussi avec Motta. Pour le second c’était presque choquant, au premier effort le muscle a craqué. Il ne sera resté que cinq minutes sur la pelouse et a handicapé le reste de son équipe pendant tout le temps restant.

J’ai été un peu déçu par Balotelli, qui a trop cherché a sur jouer, voulant trop faire la différence tout seul. Pour sa défense il était très mal servi et surtout trop peu servi. La défense transalpine a connu une soirée compliquée sans cesse mis en danger par les déplacements espagnols avec et sans ballon. Le milieu n’a quasiment pas existé – mis à part De Rossi qui a gratté un bon nombre de ballon – trop souvent transpercé par les passes de la Roja. La rentrée de Motta devait stopper cette hémorragie en coupant les lignes de passes, mais on connaît tous la suite.

Les Italiens peuvent cependant repartir la tête haute, car personne ne les voyait si haut. De plus ils ont su séduire par le jeu, ce qui est rare. Ils pourront toutefois avoir deux ou trois regrets, car à défaut d’avoir fait douter les Espagnols, ils les ont tout de même inquiétés. Si Antonio Di Natale marque son face à face en début de seconde période c’est un tout autre match qui démarre. Les 30 dernières minutes n’ont été que supplices et l’affaire était déjà pliée, les deux derniers buts ne sont qu’anecdotiques. On a vu toute la détresse italienne dans yeux de Balotelli lors de la remise du trophée. Une finale qui aura vu chuter de vaillants italiens, mais ce tournoi est de bons augures pour l’avenir italien qui s’annonce radieux au contraire d’une sélection voisine…