Home À la Une Argentine : Boca Juniors inarrêtable

Dans les années 2000, les Xeneizes régnaient en maîtres sur le football argentin, Sud-Américain et même mondial. Après un passage à vide, sans titres majeurs, Boca juniors impressionne de nouveau.

Une préparation crescendo

Comme chaque année, les équipes argentines se retrouvent dans la station balnéaire de Mar Del Plata pour s’affronter dans des matchs amicaux qui n’en ont que le nom. Dominé dans les grandes largeurs pour sa première sortie de l’année par le champion en titre le Racing Club De Avellaneda, 4-1, Boca a réagi, et de quelle manière! Conséquence de cette défaite, Rodolfo Arrabuarrena a incorporé à son système de jeu Nicolás Lodeiro et Daniel Osvaldo. Dès le match suivant, ils rendent une copie bien plus conforme à leurs ambitions en concédant un nul prometteur contre Vélez Sarsfield. Le début du 4-3-3 qui se transformera par la suite en 4-3-1-2 avec Nicolás Lodeiro en meneur et Daniel Osvaldo en point d’appui. Puis Boca a commencé à impressionner, notamment en battant River Plate par deux fois avec en point d’orgue, une énorme gifle, 5-0, infligée à son ennemi de toujours. Au passage, les coéquipiers du capitaine Fernando Gago en ont profité pour obtenir leur ticket pour la prochaine Copa Libertadores.

Un début de championnat canon

Pour son premier match, Boca retrouvait la Bombonera et n’a fait qu’une bouchée d’Olimpo, en dominant de la tête et des épaules ce match. Par la suite, Boca s’impose tranquillement à Temperley 2-0, avant de battre l’Atlético Rafaela et de connaître enfin son premier accroc. En déplacement sur la pelouse du promu Colón, les Bosteros concèdent un match nul incompréhensible. Dominateur tout au long de la partie, ils se feront surprendre à 20 minutes du terme et ne pourront jamais repasser devant. Ils perdent au passage leur fauteuil de leader. Une réaction était attendue, et elle arrive dès le match suivant; Boca domine assez tranquillement Defensa Y Justicia, en jouant à 9 suite aux blessures de Gago et Palacios. Mais de nouveau, sur la pelouse d’un promu, Boca déjoue. Malgré l’ouverture du score d’Osvaldo, les joueurs d’Arrabuarrena sont bousculés comme jamais, ne parviennent que très peu à franchir la ligne médiane et concèdent un nul heureux en perdant au passage leur gardien titulaire, expulsé pour 4 matchs.

De ce fait, quelques interrogations apparaissent. Mais du côté de la Bombonera personne ne s’inquiète, et pour cause. Moins d’une semaine après, dans un stade en fusion, Boca Juniors étrille un des gros morceaux du championnat, l’Estudiantes La Plata, 3-0. Un match dominé de la tête et des épaules, avec comme souvent une possession de balle largement a leurs avantage et un jeu collectif très bien huilé. Impressionnant, Boca a confirmé hier soir lors de son court mais difficile déplacement chez son voisin Huracán. Ils s’imposent 2-0 sans forcer, ni trembler, en contrôlant tranquillement le jeu. Ils se payent même le luxe de faire tourner en vue de la Copa Libertadores. Meilleure défense, deuxième meilleure attaque, Boca reprend la tête du championnat, remonte sur son petit nuage, et nul ne sait si on les reverra …

Impressionnant en Copa Libertadores

Qualifiés aux dépens de Vélez Sarsfield, Boca Juniors tombe sur un groupe abordable avec Zamorra (Vénezuela), Palestino (Chili) et Wanderers (Uruguay). Après une première victoire heureuse sur la pelouse de Palestino 2-0, Boca s’impose facilement à domicile face à Wanderers avant de proposer un vrai récital offensif contre Zamorra. Les Argentins l’emportent 5-0, en donnant l’impression de pouvoir en marquer au moins cinq de plus. Et que dire du match retour, une victoire éclatante 5-1, une qualification pour le prochain tour, la possibilité de finir meilleur premier et d’avoir un tirage abordable jusqu’aux demi-finales.

Un milieu intraitable

Boca Juniors est dominateur sur le terrain (60% de possession en moyenne), impose son rythme et sa touche à chaque partie (hormis face à San Martin). Au milieu, le trident Méli-Gago-Erbes fait des ravages, Erbes et Meli à la récupération accompagnés de Gago (remplacé par Pérez depuis la blessure de Gago contre Defensa Y Justicia) orientent le jeu de leur équipe, bien aidé par Lodeiro qui décroche souvent pour apporter le surnombre au milieu. De plus, Boca a la possibilité d’utiliser deux options très différentes en attaque. Ils peuvent utiliser Osvaldo en point d’appui ou tout simplement changer le système de jeu si cela est nécessaire et passer par les cotés avec des arrières comme Perruzi et Colazo qui passent la plupart de leurs temps dans le camp adverse. Sur le banc, ils disposent de très bons joueurs comme Chavez et Carrizo, des joueurs rapides, habiles balle au pied et très bons finisseurs.

Du côté des supporters, on s’extasie devant le beau jeu efficace affiché par les siens et on se prend à rêver. Comment ne pas leur donner raison? En ayant déjà battu le record du meilleur départ en championnat de Carlos Bianchi, Boca Juniors peut voir haut, très haut. Nueva Chicago, avant dernier du championnat et prochain visiteur de la Bombonera a du souci à se faire.